TTestVoici une petite page qui vous permettra de mieux connaitre le langage des Villarins.
Qu'est-ce que c'est?
L'arpitan est la langue du peuple gallo-roman de l'espace alpin depuis plus de mille ans. Principalement issue du latin, cette langue alpine appartient au groupe de langues gallo-romanes (avec le français, l'occitan et le catalan). L’arpitan est donc une langue à part entière, avec sa grammaire, ses sonorités, son grand vocabulaire précis et concret et qui connaît aussi ses propres écrivains et chansons. Pourtant, elle est aujourd'hui sans doute la plus méconnue des langues régionales de France...
Mais, pourrait-on dire, pourquoi entendons-nous si peu parler de l'arpitan? C'est un terme que l'on trouve même pas dans les dictionnaires, et peu de personnes aux Villards diront: "Je parle arpitan". Reprenons le cours de son histoire.
L’arpitan était la langue de la Savoie, c’est-à-dire la langue maternelle la plus répandue; c’était la langue de la majorité des familles villarinches jusqu’en 1890-1900. Il n’est plus parlé autant qu’il pourrait l’être. Il existe pourtant encore suffisamment de locuteurs pour qu’on l’entende de temps en temps dans nos hameaux. On appelle souvent l’arpitan « patois ». C’est en réalité un terme péjoratif. Malheureusement, en France, le terme de patois s'est utilisé jusqu'au milieu du XXe siècle pour désigner tout ce qui n'était pas la langue française, même pour le breton, le basque, l'occitan.... qui incontestablement sont de vraies langues, porteuses d'une culture propre. Il est cependant indispensable de se débarrasser de quelques préjugés tenaces au sujet du patois: ce n'est pas une langue pauvre, ou mal prononcée, ni un sous-produit culturel d'une langue de culture. En parlant le « patois », les Villarins s'exprimaient donc en "arpitan" sans le savoir!!
Pendant longtemps, le français, l'arpitan et le latin ont coexisté de manière plus ou moins harmonieuse et où une bonne partie de la population était au moins bilingue. Encore parlé à Saint-Colomban-des-Villards comme langue populaire d'usage jusqu'à la veille de la seconde Guerre mondiale, on a interdit ensuite à la génération de nos grands-parents de parler "patois", comme partout en France. L'école obligatoire (qui favorisait le monolinguisme), l'exode rural, l'avènement du cinéma, de la radio et de la télévision en langue française ont ensuite participé au déclin de notre langue.
Ce n'est que récemment, dans les années soixante-dix, que la conscience arpitane se développe. Bien que conscients parler la même langue, quoique riche en particularismes locaux, les arpitans ….
C’est pourquoi, en partenariat avec l’Alliance Culturelle Arpitane, la Commune de Saint-Colomban-des-Villards a engagé une politique publique pour le développement de la langue arpitane.Voici une petite page qui vous permettra de mieux connaitre le langage des Villarins.
Qu'est-ce que c'est?
L'arpitan est la langue du peuple gallo-roman de l'espace alpin depuis plus de mille ans. Principalement issue du latin, cette langue alpine appartient au groupe de langues gallo-romanes (avec le français, l'occitan et le catalan). L’arpitan est donc une langue à part entière, avec sa grammaire, ses sonorités, son grand vocabulaire précis et concret et qui connaît aussi ses propres écrivains et chansons. Pourtant, elle est aujourd'hui sans doute la plus méconnue des langues régionales de France...
Mais, pourrait-on dire, pourquoi entendons-nous si peu parler de l'arpitan? C'est un terme que l'on trouve même pas dans les dictionnaires, et peu de personnes aux Villards diront: "Je parle arpitan". Reprenons le cours de son histoire.
L’arpitan était la langue de la Savoie, c’est-à-dire la langue maternelle la plus répandue; c’était la langue de la majorité des familles villarinches jusqu’en 1890-1900. Il n’est plus parlé autant qu’il pourrait l’être. Il existe pourtant encore suffisamment de locuteurs pour qu’on l’entende de temps en temps dans nos hameaux. On appelle souvent l’arpitan « patois ». C’est en réalité un terme péjoratif. Malheureusement, en France, le terme de patois s'est utilisé jusqu'au milieu du XXe siècle pour désigner tout ce qui n'était pas la langue française, même pour le breton, le basque, l'occitan.... qui incontestablement sont de vraies langues, porteuses d'une culture propre. Il est cependant indispensable de se débarrasser de quelques préjugés tenaces au sujet du patois: ce n'est pas une langue pauvre, ou mal prononcée, ni un sous-produit culturel d'une langue de culture. En parlant le « patois », les Villarins s'exprimaient donc en "arpitan" sans le savoir!!
Pendant longtemps, le français, l'arpitan et le latin ont coexisté de manière plus ou moins harmonieuse et où une bonne partie de la population était au moins bilingue. Encore parlé à Saint-Colomban-des-Villards comme langue populaire d'usage jusqu'à la veille de la seconde Guerre mondiale, on a interdit ensuite à la génération de nos grands-parents de parler "patois", comme partout en France. L'école obligatoire (qui favorisait le monolinguisme), l'exode rural, l'avènement du cinéma, de la radio et de la télévision en langue française ont ensuite participé au déclin de notre langue.
Ce n'est que récemment, dans les années soixante-dix, que la conscience arpitane se développe. Bien que conscients parler la même langue, quoique riche en particularismes locaux, les arpitans ….
C’est pourquoi, en partenariat avec l’Alliance Culturelle Arpitane, la Commune de Saint-Colomban-des-Villards a engagé une politique publique pour le développement de la langue arpitane.
Beaucoup de Villarins savent que dans la commune de Saint-Colomban-des-Villards, il existe traditionnellement, jusqu'à aujourd'hui, deux langues parlées. D'une part, le francais et, d'autre part, le patois dont l'usage a été entretenu par la population. Ce parler a un nom particulier car, ce qu'on appelle ici le "patois", est en réalité une variété de l'ARPITAN, une langue gallo-romane qui trouve ses sources dans le latin (comme le français, l'occitan et le catalan).
L'Arpitan est donc une langue à part entière, avec sa grammaire, ses sonorités, son grand vocabulaire précis et concret et même ses propres dialectes : les patois villarins de Saint-Alban et Saint-Colomban sont alors une des composantes de cette langue. Tous ces patois ont entre eux des différences sensibles bien que les ressemblances soient beaucoup plus nombreuses, car le fond de la langue est le même. Dans les grands rassemblements régionaux (par ex., les foires ou les fêtes), rien n'empêchait un arpitan de Saint-Colomban de se comprendre avec un arpitan du Val d'Aoste, du Piémont, de la Suisse romande, de la Bresse, du Forez ou du Lyonnais.
Même si des anecdotes dans lesquelles les Villarins disaient comprendre leurs voisins de l'Italie du Nord et du Dauphiné sont nombreuses dans notre pays..., les Villarins se rendaient bien aussi compte qu'ils étaient compris également. Voilà la raison principale expliquant pourquoi ils se sont créés un argot (lo tèrrachu) quand ils ne voulaient pas que les autres arpitans et les francophones les comprennent. Nous tenons à préciser que le tèrrachu et l'arpitan sont deux choses différentes.
A Saint-Colomban, hormis notre patois, ce sont aujourd'hui surtout les noms de famille et les toponymes qui sont marqués par la présence de la langue arpitane. Cette langue alpine est porteuse d'une culture propre : la nôtre. La langue arpitane est officielement reconnue comme langue régionale par la Région Rhône-Alpes-Auvergne et elle est considérée comme Patrimoine de France par la République. Les Villarins n'ont pas rompu avec leur langue et culture, et nous sommes fièrs d'être une station-village avec une (vraie) identité alpine.